
La mise en cause était visée par un signalement du ministère de l’Économie. Illustration. (FsHH / Pixabay)
Une agente des impôts francilienne de 32 ans a été placée en garde à vue le 30 juin 2025 au service départemental de la police judiciaire (SDPJ) de la Seine-Saint-Denis, puis mise en examen et écrouée, rapporte Le Parisien sur la base des informations du parquet de Bobigny. La jeune femme est soupçonnée de participation à une association de malfaiteurs, complicité de violences aggravées et complicité de menaces. Elle aurait notamment fourni des informations confidentielles à des réseaux de crime organisé en vue de diverses exactions, comme des cambriolages.
Une agression commanditée
La trentenaire aurait notamment tapé dans la base de données confidentielle de l’administration fiscale le nom d’un surveillant de la prison de la Santé, agressé et menacé à son domicile de Montreuil (Seine-Saint-Denis) le 26 septembre 2024 par trois jeunes hommes masqués. Ce passage à tabac semble de toute évidence avoir été commandité par des détenus, qui continuent à agir même en isolement grâce aux téléphones qu’ils parviennent à faire circuler.
L’un des suspects a ainsi reconnu avoir été recruté et payé 800 euros pour participer à cette opération d’intimidation. Mais restait encore à savoir comment l’adresse personnelle du surveillant a pu être récupérée par les exécutants.
Un signalement du ministère de l’Économie
C’est en tentant de répondre à cette question que les agents du SDPJ 93 ont été menés sur la piste de la fonctionnaire. Celle-ci était notamment visée par un signalement du ministère de l’Économie. Elle aurait fait de nombreuses recherches illégitimes et sans lien avec ses missions sur l’outil interne sécurisé de l’administration. Or, nombre des personnes concernées par ses recherches - des célébrités ou des citoyens lambda - ont par la suite fait l’objet de violences, et notamment de home-jackings.
Pour l’heure, difficile d’en savoir plus. Lors de sa garde à vue, la jeune femme a gardé le silence et a refusé de communiquer le code secret de son téléphone portable. Le SDPJ 93 poursuit l’enquête pour en apprendre plus sur les potentiels agissements de la fonctionnaire, indique BFMTV . Les investigations se poursuivent également pour découvrir plus d’éléments sur les exécutants et sur les commanditaires de l’attaque sur le surveillant pénitentiaire.
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