L'activité du secteur manufacturier s'est détériorée en France en juin, demeurant en zone de contraction en raison d'un repli de la production, pénalisée des nouvelles commandes en baisse, selon les données publiées mardi par S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )
L'indice PMI est ressorti à 48,1 en juin, après 49,8 en juin, restant sous le seuil de 50 démarquant les zones de contraction et d'expansion de l'activité pour le vingt-neuvième mois consécutif.
"L'activité des fabricants français est repartie à la baisse après deux mois consécutifs de croissance modérée, tendance que certaines entreprises expliquent par la faiblesse persistante de l'industrie automobile", a commenté Jonas Feldhusen, économiste à la HCOB, cité dans le communiqué.
En outre, "la demande intérieure qui s'était clairement engagée sur la voie de la reprise depuis le début de l'année a enregistré une perte de vitesse notable en juin", a-t-il poursuivi.
"La fin du deuxième trimestre 2025 marque ainsi un revers important pour le secteur manufacturier français dont le cheminement vers la reprise demeure fragile. Reste à déterminer si ce ralentissement ne constitue qu'un phénomène passager, ou s'il préfigure la fin prématurée d'un rebond difficilement gagné", a-t-il ajouté.
Toutefois, malgré cette production en baisse, les quelque 400 fabricants français interrogés ont témoigné d'un regain de confiance grâce à une amélioration des perspectives d'activité sur les douze prochains mois et l'anticipation d'un redressement de la demande. Cela les a conduits à renforcer leurs effectifs.
"Les prévisions de croissance des entreprises s'appuient probablement sur la combinaison de plusieurs facteurs: l'assouplissement récent de la politique monétaire de la BCE, la hausse attendue des investissements dans l'industrie de la défense ainsi que les efforts annoncés par l'Union européenne afin de réduire le poids des réglementations", a expliqué Jonas Feldhusen.
Quant aux prix de vente, ils ont reculé en juin sur fond de "fortes pressions concurrentielles".
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