
Les fumeurs sont pénalisés au moment de contracter un crédit immobilier. (illustration) (Cherylholt / Pixabay)
Fumer pourrait sérieusement freiner votre projet immobilier. Surprime d’assurance, apport personnel réduit, capacité d’emprunt rabotée… selon les calculs du site SeLoger , les conséquences financières du tabac peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros pour un couple.
Au moment de souscrire un prêt immobilier, les fumeurs doivent ainsi s’attendre à une surprime sur l’assurance emprunteur. Concrètement, pour un crédit de 200 000 euros sur 20 ans, un fumeur paiera un taux de 0,3 % contre 0,2 % pour un non-fumeur. Une différence de 0,1 point qui représente un surcoût de 4 000 euros sur la durée du prêt, détaille la plateforme spécialisée.
Un impact sur l'assurance emprunteur
Le questionnaire de santé, qui accompagne souvent la demande de prêt, impose une déclaration sincère du statut de fumeur. Une fausse déclaration peut entraîner la résiliation du contrat d’assurance, voire l’exigence du remboursement immédiat du prêt. Pour être considéré comme non-fumeur, il faut avoir arrêté depuis au moins 24 mois.
À noter : depuis le 1er juin 2022, ce questionnaire n’est plus obligatoire si l’on emprunte moins de 200 000 euros et que le crédit est soldé avant 60 ans. Mais au-delà de ces conditions, le tabac reste un facteur pénalisant.
Un frein pour la constitution d'un apport
Outre l’assurance, fumer pèse aussi lourd sur l'apport personnel, quasi indispensable pour obtenir un prêt immobilier aujourd'hui. En pratique, les banques exigent un apport représentant au moins 10 % du montant emprunté.
Or, un couple qui fume un paquet par jour dépense environ 7 848 euros par an (à raison de 10,90 euros le paquet). Un manque à gagner conséquent au moment de se présenter face au banquier.
Une capacité d’emprunt en chute libre
Au final, fumer a un impact important sur la capacité d’emprunt du candidat à l'achat immobilier. Exemple : un couple non-fumeur gagnant 3 000 euros par mois peut emprunter environ 225 000 euros. Mais le même couple, s’il dépense 600 euros par mois en cigarettes, ne pourra emprunter qu’environ 182 000 euros. Une perte sèche de 43 000 euros. De quoi faire tousser.
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